Nous nous engageons directement par contrat auprès d’un maraîcher en polyculture bio : nous lui assurons ainsi un revenu sur six mois ou un an en contrepartie de sa production. Celà lui permet de prévoir semences et plantations, de planifier son travail et d’assurer la vente. De son côté, il s’engage à apporter régulièrement sur les lieux de distribution des paniers de légumes et fruits équilibrés, variés, conformes au cahier des charges (agriculture biologique) et au cycle des saisons. C’est de la consommation intelligente, saine, mais aussi éthique et solidaire. Nous savons ce que travailler veut dire : nous assumons avec notre maraîcher les aléas potentiels.
Les Bouches-du-Rhône comme d’autres départements ont vu disparaître la plupart de leurs exploitations paysannes. La diminution des terres agricoles se poursuit. Dès lors une agriculture de proximité englobe nécessairement les départements limitrophes. Au moins ce ne sont plus ces détours monstrueux, ces norias de camions, ces dépôts où l’on met à réfrigérer des produits hyper-calibrés, mal et trop tôt cueillis… Une agriculture bio proche de nous est en train de revivre. Ces agriculteurs-là, nous les voyons, nous les rencontrons, nous nous associons librement à eux par choix.
Une économie dont nous sommes partie prenante. Cette économie n’est pas plus chère, au contraire. D’ailleurs elle ne détruit pas la terre, elle ne pollue pas, elle préserve le futur. Elle ne coûte pas des milliards à la collectivité en réparation de dégâts environnementaux. Elle ne nous est pas imposée. C’est nous qui décidons de faire l’effort de lui donner sa chance. Il s’agit d’un engagement volontaire pour se nourrir enfin sainement, pour mieux éduquer nos enfants, pour cuisiner intelligemment, pour décider de nos vies et soutenir un monde agricole indépendant… Il s’agit d’une économie humaine, directe, transparente, où l’on se parle. Alors, tout n’est pas toujours simple… Mais ça, ce n’est pas nouveau, non ?